Les cycles de l’eau dans l’espace public : de la virtualisation de l’eau à la coproduction d’un hybride ville-nature
Ce premier thème cherche à ouvrir la réflexion sur la mise en œuvre d’une politique écologique urbaine, développée à partir de l’importance de l’eau dans la ville, rassemblant les connaissances issues des sciences naturelles, de l’aménagement du territoire, de l’urbanisme et l’architecture, des sciences humaines ainsi que des expressions artistiques et culturelles pour terminer sur une description de la praxis urbaine de l’eau.
L’eau, par rapport à d’autres questions environnementales, offre un avantage indéniable : ses cycles ne sont pas aussi longs ou lointains que ceux du climat, par exemple, et sont plus visibles que la plupart des problèmes de pollution. Un bassin versant possède quelque chose de plus maîtrisable : on y perçoit mieux les interdépendances. Pourtant, aujourd’hui, cette question a disparu de nos préoccupations, la ville ayant refoulé l’eau. Travailler à la re-perception des cycles de l’eau au sein des bassins versants bruxellois, c’est donc une belle opportunité pour réfléchir sur le rapport entre l’urbain et la nature (écologie urbaine ?).
a - État des lieux
Les bassins versants : l’intégration des géographies humaines et physiques
Ce thème vise à développer, compléter et renforcer l’approche politique de gestion de l’eau à l’échelle des bassins et districts hydrographiques, en cherchant à déterminer l’échelle d’action adéquate mettant en lien les individus et les territoires de la ville.
Le canal : un nouvel urbanisme
Les enjeux urbanistiques et sociaux de la zone du canal sont une priorité politique de développement de la Région rappelée dans le PGE. Mais le risque ici n’est-il pas de ne rechercher dans cette eau là qu’une ‘eau miroir’, une eau aux reflets de Narcisse, et donc réductrice. Outre un accent mis sur l’approche sociologique de ces enjeux, les risques de la gentryfication notamment, la spécificité de ce thème réside dans la recherche des connexions possibles avec les autres cycles de l’eau urbaine.
b - Praxis : de la perception de l’eau à la conscience de l’eau dans notre ville
Partant de l’axe 6 du PGE – Réintégrer l’eau dans le cadre de vie - et adhérant totalement à ses principes et actions envisagées (maillage bleu, balade bleue, expériences pilotes à l’échelle des quartiers…), ce thème s’ouvre par une présentation des facteurs favorables à sa mise en œuvre et se poursuit par une réflexion sur la transmission des savoirs.
Les Nouvelles rivières urbaines : les cycles de vie
La notion de Nouvelles rivières urbaines ne change pas seulement le regard que l’on pose sur l’eau dans la ville. Plus largement, c’est le regard sur la ville qui se transforme. La ville qui a longtemps refoulé l’eau la rend maintenant plus présente, même lorsqu’elle est absente. Et une eau plus présente veut aussi dire une nature plus présente. Villes et natures composent dès lors. Mais pour quelle densité dans une ville qui ne peut s’étendre ? Le maillage bleu fait bien entendu partie de ces NRU, cette expérience régionale est à verser au dossier.
A la découverte des métiers de l’eau existants et futurs
Exposition du travail photographique de Roger Job sur les métiers exercés au sein de Vivaqua, rendant humains l’eau des infrastructures et équipements techniques et exploration des nouveaux métiers à créer pour permettre cette réintégration de l’eau dans la Cité.
Utilité sociale de l’eau
Pour parvenir à faire émerger une prise de conscience de la valeur de l’eau et remporter le défi de la résolution de la problématique environnementale, l’hypothèse traitée ici sera celle de dire qu’il faut d’abord susciter l’intérêt individuel et collectif de l’eau, à tous les niveaux du cycle humain de l’eau (approvisionnement, usages et gestion de la ressource), pour créer le lien social établissant un changement possible des comportements.
PV des réunions du groupe de recherche sur eau et ville
Voir le compte rendu de la 3e réunion :