De Décembre 2020 à Août 2021, la commune d’Ixelles et les EGEB initieront un "plan eau et climat" sur l’ensemble du territoire de la commune.
En mobilisant nombre d’acteurs au sein de l’administration communale mais aussi en dehors dans une démarche participative et collaborative, nous tenterons d’identifier des zones d’intervention privilégiées pour la mise en place de dispositifs de gestion de l’eau dans l’espace urbain. A terme, cette démarche aura pour but la rédaction de "fiches projets" capables d’informer et d’orienter les choix de la commune en la matière.
Le projet sera structuré en 3 phases :
Une première phase exploratoire de rencontre des acteurs locaux (en cours) : services communaux, personnes ressources au sein de Bruxelles Environnement, Bruxelles Mobilité, Vivaqua, des habitants et associations, etc. Cette démarche nous permettra de dresser un diagnostic des problèmes et opportunités liées à l’eau sur le territoire d’Ixelles. C’est-à-dire tant les problèmes d’inondation que de manque d’eau, d’un coté, que l’ensemble des projets (citoyens, potagers, etc.) et chantiers prévus sur la commune, de l’autre. En cartographiant ces deux aspects (problèmes et opportunités) et bien d’autres (cartes d’imperméabilisation des sols, ilots de chaleur, etc.), l’idée est de pouvoir identifier des zones d’actions privilégiées. Avec l’ensemble des acteurs contactés, nous sélectionnerons, une fois le diagnostic terminé, 2 à 3 terrains d’expérimentation pour la phase 2 (voir ci-dessous).
Lors de cette phase et dans le cadre des journées de l’eau nous proposerons également une Rencontre-balade prenant appui sur les modules de la « Curieuse balade du Maelbeek » (qui fut coproduite par les EGEB et la Commune dans le cadre du CQD Maelbeek), évocation de l’historique de l’émergence d’une vision alternative des eaux pluviales à partir de l’expérience ixelloise. Ce moment de rencontre sera l’occasion de présenter aux riverains le travail en cours sur le plan eau et climat.
Une deuxième phase de co-conception des dispositifs. Sur chacun des terrains d’expérimentation définis lors de l’étape antérieure seront organisées des balades exploratoires en lien avec des exercices de cartographie collaborative « map it ». Notre ambition est de pouvoir travailler sur des échelles variées : le sous-bassin versant, la rue, l’intérieur d’îlot, etc.
En parallèle à cet exercice, nous mènerons un premier travail de traduction des intentions et propositions en questions hydrologiques. Il s’agira de calculer, par exemple, la capacité et la quantité d’eau infiltrable sur telle zone, les risques d’inondation dans telle autre, les capacités de rétention de tel parc ou jardin, les surfaces à dés-imperméabiliser ci et là, etc. Objectif de cette phase : identification des problématiques et opportunités hydrologiques d’un terrain, des ressources humaines mobilisables, des savoirs en présence, des questions hydrologiques nécessitant des études, etc.
NB : étant donné que cette phase implique un travail de terrain fort auprès des riverains et acteurs locaux, il est possible que ces actions soient modifiées en cours de route en fonction de l’évolution de la situation sanitaire.
Une troisième phase de restitution et de planification. A l’issue des travaux de mapping, une restitution sera proposée vers les administrations et les publics concernés, avec pour objectif l’opportunité de nourrir des initiatives existantes, telles que le plan Climat. En effet, diverses approches de la gestion de l’eau de pluie sont directement connexes avec une gestion de la biodiversité et du réseau écologique bruxellois, du réseau des voies lentes, les aménagements de voiries accueillants, etc. Autrement dit, il faudra planifier cette gestion territoriale de l’eau afin qu’elle s’insère au mieux dans le paysage existant.
A cette étape du projet et sur base des données récoltées en amont, nous proposerons une dizaine de fiches projets, avec leur priorisation, en lien avec le Plan Climat communal et régional. Une rencontre publique sera organisée pour présenter et valider les fiches.