Cette lettre s’appuie essentiellement sur la question de la qualité de l’eau, elle commence ainsi : “Le Plan de Gestion de L’eau 2022-2027 vient d’être envoyé en première lecture au Parlement. Ce plan déterminera la santé des cours d’eau bruxellois dans un avenir proche. Il devrait avoir pour but de définir les lignes directrices qui permettront à Bruxelles d’atteindre les objectifs fixés pour 2027 dans la directive-cadre européenne sur l’eau de 2000, c’est-à-dire un bon état des eaux souterraines et de surface. Il y a exactement un an, nous vous avons envoyé une première lettre ouverte pour déplorer le manque d’ambition. Nous n’avons pas trouvé votre réponse satisfaisante. 21 ans après l’adoption de la directive-cadre et après 12 ans de plans de gestion de l’eau, la situation des cours d’eau bruxellois (Senne et canal) n’est toujours pas bonne et ce ne sera, il semble, toujours pas le cas d’ici 2027…”
Le courrier se termine ainsi : “Malgré les efforts réalisés ces dernières années, Bruxelles garde un retard historique important par rapport à d’autres villes européennes, sur le plan de la gestion des eaux usées et des eaux de pluie, et dans sa relation à l’eau. Jusqu’en 2007, la plupart des eaux usées étaient déversées directement dans la Senne sans aucun traitement, et aujourd’hui, de nombreux Bruxellois ne savent même pas qu’une rivière traverse leur ville. Cette année, le Plan de Gestion de l’Eau 2022-2027 sera examiné trois fois par le Parlement. C’est l’occasion idéale de fixer des objectifs concrets, un budget et un calendrier ambitieux pour que Bruxelles se conforme à la directive-cadre européenne sur l’eau (sans report ou affaiblissement des objectifs prédéfinis), et surtout pour que les Bruxellois puissent commencer à rêver à des cours d’eau sains, riches en nature et biodiversité.”
Si l’on ne peut que souscrire au fait de mettre les moyens en œuvre pour une amélioration substantielle de la qualité de l’eau et de notre réseau hydrographique, il reste que les approches peuvent être différentes. “Les interventions planifiées actuellement, telles que le rehaussement des seuils des déversoirs d’orage et l’installation d’appareils de mesure pour un monitoring amélioré, une gestion dynamique des bassins d’orage existants, une récupération des déchets flottants, bien qu’importants, sont loin d’être suffisantes pour atteindre les objectifs fixés par la directive-cadre.”
En ce qui nous concerne, nous continuons de penser que c’est essentiellement par la Gestion intégrée de l‘eau de pluie que des solutions durables se mettront en place pour aujourd’hui et dans 100 ans. Or, “Aujourd’hui, le discours politique s’oriente vers des mesures de gestion intégrée de l’eau de pluie, ce qui est une bonne chose, mais il n’existe pas non plus de plan concret en vue du respect des objectifs mentionnés ci-dessus.” Et cela, nous, les EGEB et Brusseau, le regrettons vraiment.
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